Noir au blanc - 14'39. Déchéance dans des rues de Paris, de bars en rues chaudes - en tout désespoir.

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Noir au blanc.

 

Quand un paumé et un désespéré font route ensemble et se retrouvent dans la rue à la recherche de l'anéantissement en soi.

Eloignez les enfants de plus de 99 ans !

 

Sur le coup de minuit alors qu’on était déjà cuits et vidés d’illusions, il a voulu foutre le bordel chez les putes de St Denis ; et a bel et bien réussi à la fiche la pagaille en en provocant quelques-unes au gré du malaise des haines de sa vie, jusqu’à pisser sur la porte d’entrée d’une vieille fille qui s’est mise à crier : « il est dingue ce mec !  Hé-hé... Venez !  Il est dingue ce mec... »  Et moi, craignant que des types nous tombent dessus : « calmes-toi ma grande, il est pas tout à fait dans son assiette »  et d’intervenir aussi vers lui : « allez, on y va, viens, on va boire un coup, on va plus loin, allez viens... »  et lui qui en rajoutait contre elle : « fermes-la conasse ! » et à mon attention : « ouais, j’ai pas fini – fais-la taire cette morue ! ». C’était mal barré... Mais avec Didier, c’était habituel.  « Venez, ils sont deux, y’en a un qui pisse partout (qu’elle gueulait à la rue) ! »  J’essayais de garder mon sang-froid : « t’affoles pas ma jolie (je la trouvais laide), c’est pas si grave.                                                                                                    

– Et comment je fais moi pour faire entrer les clients maintenant ? Ca va sentir (au moins, en me répondant, elle ne se manifestait plus au reste du monde).

– Jettes-y un seau d’eau à ta porte... !

- Non mais... T’en a d’bonnes toi... J’ai pas qu’ça à faire, il va l’faire lui-même. »  Comme Didier cessa d’uriner et ferma sa braguette en se retournant pour insulter la pauvre femme et repartir le regard porté vers l’avenir du prochain demi dégueu l’attendant quelque part dans les brumes assombrissantes d‘un ailleurs des douleurs de l’anéantissement en soi – la fausse blonde l’accrocha par un bras : « dis !  tu crois pas qu’tu vas filer com’ça ?!  faut qu’tu laves c’que t’as fait sale cochon. »  Aïe, fallait pas qu’elle en rajoute, ah non – je l’connaissais mon Didier ; trois routes du diable qu’on a fait ensemble !  Trois routes au fil desquelles même Satan nous a abandonné à l’essaimage de nos terreurs. Il la traita de plus belle et elle se remit à hurler : « c’est un dingue, y’a un dingue, venez... ! ». Je sentais dans le flou de rumeurs naissantes que cela commençait à tourner au vinaigre, à une bagarre redoutée car c’était toujours ainsi avec lui qui ne craignait jamais de se battre par maladie, souffrance et dérision.  « Allez, maintenant ça suffit Didier, on fout le camp... ! »

 

 

 

 

 

 

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10/07/2010
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